Cimetière STV

Une vision renouvelée pour un cimetière apaisant

La commune de Saint-Vincent de Barbeyragues, située dans l’Hérault, souhaitait rompre avec les schémas traditionnels d’aménagement funéraire. L’objectif ? Repenser son cimetière en une entité structurée, respectueuse de l’existant, tout en offrant différents modes de sépulture et un écrin végétal propice au recueillement. Le projet se devait d’allier fonctionnalité, esthétique et harmonie avec la nature, pour en faire un lieu de mémoire à la fois intime et ouvert.

Un dialogue entre topographie et héritage

Le projet s’ancre autour de deux invariants : les implantations existantes des caveaux et la topographie naturelle du site. Le plan octogonal initial est repensé en une ronde traversante, adoucie par deux axes structurants qui atténuent les pentes abruptes et restaurent une accessibilité fluide et fonctionnelle.

L’entrée piétonne, point de départ de cette nouvelle composition, est marquée par un portillon évoquant la nuit étoilée de Van Gogh, en écho au cyprès majestueux qui veille sur les lieux. La ronde, pavée, et l’axe central, en béton drainant, préservent l’hydrologie naturelle du site tout en renforçant son identité paysagère.

Une composition végétale en harmonie avec le lieu

Le projet s’appuie sur le végétal existant et tire parti des espaces en creux générés par les caveaux pour créer une composition paysagère florale. Sur l’axe central, les cyprès restaurent une symétrie apaisante, tandis qu’un olivier majestueux, marquant l’emplacement du jardin du souvenir, clot la perspective avec élégance.

Les arbres de haute tige nouvellement plantés assurent une floraison échelonnée, répondant aux massifs de cistes, genévriers, thyms et autres plantes méditerranéennes résistantes. Des emplacements dédiés aux arbustes, dont les essences sont suggérées par le règlement, sont laissés à la libre composition des habitants, invitant chacun à contribuer à l’évolution du paysage.

Des espaces de recueillement repensés

Le cimetière s’enrichit d’un nouveau jardin du souvenir, plus spacieux, intégrant les terres de l’ancien site et offrant des assises pour la méditation. Les nouveaux caveaux, alignés le long de la ronde, complètent les existants, tandis que son périmètre intérieur accueille des cavurnes.

L’espace se prolonge jusqu’au colombarium, où des assises ombragées permettront, une fois la végétation installée, un recueillement contemplatif. Les niches individuelles, disposées en quinconce, garantissent une intimité pour chaque sépulture, tandis que les deux plans formés s’intègrent à l’architecture existante grâce à un assemblage en pierre sèche, matériau traditionnel et intemporel.